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L'archipel

Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne

Préoccupé par la qualité de l'eau de la rivière ayant bercé son enfance, Jean-Pierre Gagnon se joint à Louis Trudeau et Ghislaine Guindon en 1995 pour mettre sur pied le comité des Amants de la Bayonne. Ce comité se questionnait sur la perception que les gens avaient de cette rivière. Différentes activités visant la sensibilisation des citoyens à la qualité de l'eau et à la protection des berges ont alors été entreprises. Suite au lancement, en 2002, de la Politique nationale de l'eau au Québec, ce comité a entrepris des démarches pour devenir un organisme de bassin versant. En 2005, l'Organisme de bassin versant de la rivière Bayonne fut officiellement reconnu. En 2009, on ajouta au territoire déjà couvert par cet organisme, les rivières Chicot, Saint-Joseph, Chaloupe et Cachée. Depuis, le nom a été changé pour celui d'Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne (OBVZB). Jean-Pierre Gagnon, directeur général de l'OBVZB, parle avec enthousiasme des multiples projets menés à bien par son équipe.

Cet organisme cherche d'abord à sensibiliser les gens en offrant des conférences, des expositions et des activités de plein air telles que la descente d'une rivière en canot et en kayak. Ces rencontres constituent des moments privilégiés pour effectuer des échanges entre les participants de toutes provenances sur le territoire et permettent ainsi une concertation efficace. Ensuite, il est possible d'intervenir sur le terrain. À cet égard, de nombreux producteurs agricoles ont posé des gestes significatifs pour la protection des berges sur leurs terres. De plus, des jeunes ont participé à la plantation d'arbres et au nettoyage des berges. D'ailleurs, l'OBVZB a créé un prix portant le nom de Ghislaine Guindon, décédée en 2009, qui est offert pour souligner les travaux entrepris pour l'amélioration de la qualité de l'eau et la protection des berges. Ce prix est destiné autant aux producteurs agricoles qu'aux élèves des écoles primaires et secondaires.

Jean-Pierre Gagnon près de la rivière Bayonne

Pour en savoir plus: Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne

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On voit la couleur brune de l'eau sur cette photographie aérienne de l'embouchure de la rivière Bayonne vis-à-vis de l'Île aux Castors.
Vue aérienne montrant l'embouchure de la rivière Bayonne vis-à-vis de l'Île aux Castors
On observe surtout des terres agricoles et quelques petits boisés le long du cours d'eau sur cette photographie aérienne de la rivière Chicot vis-à-vis de l'Île Dupas.
Vue aérienne de la rivière Chicot vis-à-vis de l'Île Dupas
On voit la couleur brune de l'eau sur cette photographie aérienne de la rivière Saint-Joseph se jetant dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Lanoraie.
Vue aérienne de la rivière Saint-Joseph se jetant dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Lanoraie.

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L'Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne (OBVZB) participe également depuis quatre ans au programme de surveillance des petits cours d'eau SurVol Benthos développé par le Groupe d'éducation et d'écosurveillance de l'eau et le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec (MDDEFP).

Jacques Lajeunesse, Jonathan Beaudry et Jean-Pierre Gagnon se préparant à échantillonner du benthos.
(De gauche à droite) Jacques Lajeunesse, Jonathan Beaudry et Jean-Pierre Gagnon préparent le matériel qui servira à prélever des échantillons de benthos dans la rivière Bayonne près de l'Île Tessier.

Pour en savoir plus: Groupe d'éducation et d'écosurveillance de l'eau

Il s'agit en premier lieu de mesurer l'espace dans lequel seront effectués les prélèvements de macroinvertébrés benthiques. La longueur de la station doit équivaloir à six fois la largeur de la rivière. De manière aléatoire, vingt lieux de prélèvements sont choisis dans cet espace. En tout, chaque année une visite est effectuée à six endroits différents: deux stations sur la rivière Bayonne, deux stations sur la rivière Chicot, une station sur la rivière Chaloupe et une station-témoin sur la rivière Berthier. La dernière station sert de référence car elle a subi moins de pressions dues aux activités humaines.

Deux hommes mesurant l'espace où seront effectués les prélèvements de benthos.

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La largeur de la rivière Bayonne est mesurée près de l'Île Tessier.

Deux hommes mesurant la largeur de la rivière.

Pour récolter les spécimens de macroinvertébrés benthiques, on utilise un filet troubleau et une chaudière. Jean-Pierre Gagnon porte des gants assez longs qui lui permettent de plonger ses bras sous la surface de l'eau et ainsi d'atteindre les sédiments et les roches où se trouvent les organismes benthiques.

Trois hommes debout au milieu de la rivière

Les échantillons prélevés sont filtrés pour enlever les débris et les sédiments afin de ne conserver que les macroinvertébrés. Ces derniers sont ensuite déposés dans des bocaux contenant de l'alcool pour les préserver. Les espèces seront ensuite identifiées en laboratoire. On classe les macroinvertébrés dans trois catégories: espèces tolérantes, espèces semi tolérantes ou espèces intolérantes à la pollution.

Trois hommes debout au milieu d'une rivière examinant les macroinvertébrés dans un filet.

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La participation de l'Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne (OBVZB) au programme SurVol Benthos permet de dresser un portrait des rivières ciblées et de connaître leur évolution dans le temps. Lorsque des aménagements sont réalisés pour contrer l'érosion des berges, on peut par la suite vérifier si ces interventions ont un impact sur les espèces de macroinvertébrés récoltées.

Deux hommes au milieu d'une rivière examinant les macroinvertébrés dans un filet.

Jean-Pierre Gagnon considère que le territoire dont s'occupe l'Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne (OBVZB) comporte une dimension idéale favorisant une meilleure connaissance des principaux intervenants. L'OBVZB privilégie la participation citoyenne et collabore également avec les clubs agroenvironnementaux qui accompagnent les producteurs agricoles désirant modifier leurs pratiques. Un volet éducatif important initie les enfants aux milieux humides et à la nécessité de les protéger. On s'imagine bien que des enfants ainsi éveillés au maintien de la qualité de l'environnement adopteront probablement à l'âge adulte des comportements écoresponsables.

 Un homme examinant les macroinvertébrés dans un filet.
Jacques Lajeunesse examinant les macroinvertébrés se trouvant dans le filet troubleau.

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