Le lac Saint-Pierre
Les Guifettes noires se regroupent en colonie dans les marais lors de la période de reproduction. Ces oiseaux construisent un nid qui flotte sur l'eau en se servant de la végétation des milieux humides.
En 2005, Pierre Brousseau, biologiste au Service canadien de la faune d'Environnement Canada, a commencé un inventaire des colonies de Guifette noire du lac Saint-Pierre jusqu'aux îles de Boucherville. Cet inventaire avait pour but de récolter des données pour connaître la tendance de la population et évaluer l'impact des changements des niveaux d'eau sur la reproduction de cette espèce d'oiseaux.
Trois oisillons de Guifette noire demeurent immobiles dans leur nid flottant afin de se camoufler grâce à leur duvet dont les couleurs se fondent à leur environnement. En l'absence de leurs parents, les jeunes risquent d'être attaqués par des prédateurs. Ils doivent donc tout faire pour passer inaperçus. En général, on observe de deux à trois oisillons dans chaque nid.
La Société d'aménagement de la baie Lavallière (SABL) offre une aide technique à différents programmes de recherche. Paul Messier, technicien de la faune et directeur de la SABL, pèse chaque oisillon.
Il place ensuite une bague numérotée unique qui permettra de reconnaître chaque individu et ainsi de le suivre. Le baguage est employé généralement lorsqu'on désire surveiller des populations d'oiseaux. Pour baguer des oiseaux, il faut obtenir un permis auprès du Service canadien de la faune.
Il est essentiel de choisir la bonne grosseur de bague pour l'espèce ciblée. L'installation doit être effectuée par une personne expérimentée (biologiste ou technicien de la faune). À l'aide d'une pince, la bague est refermée de façon à ce que les deux extrémités en métal soient reliées pour éviter des blessures à la patte.
Jenny Guillemette, employée de la Société d'aménagement de la baie Lavallière (SABL), note les différentes mesures prises sur chaque oiseau bagué.
Tout comme le duvet des oisillons, les œufs de Guifette noire possèdent des couleurs et des motifs aidant au camouflage.
Le biologiste, Pierre Brousseau, vérifie le stade d'évolution de l'œuf en le plongeant dans l'eau. Plus l'œuf cale au fond, moins il est avancé. L'œuf contient une chambre à air qui prend de l'expansion à mesure que l'embryon grossit, ce qui a pour conséquence de faire davantage flotter l'oeuf.