Le lac Saint-Pierre
René Shooner, président de la Société historique de Pierreville
Paul Shooner
Étiennette Biron-Bélisle, fille du premier homme à avoir commercialisé l'eau Abénakis
Dominic Pearson, de Breuvages Bull's Head Inc.qui commercialise aujourd'hui l'eau Abénakis.
Pour en savoir plus : L'eau minérale Abénakis
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ENTREVUES
(8 minutes 11 secondes)
ENTREVUE D'ÉTIENNETTE BIRON-BÉLISLE ET PAUL SHOONER
Étiennette Biron-Bélisle : Eh bien! Je suis Étiennette Biron-Bélisle, la fille d'Omer Biron l'ex-propriétaire des sources Abénakis depuis qu'il les avait achetées en 1945. Jusqu'en 1975, lors du feu de l'usine, qui n'existe plus maintenant. C'était l'usine. Ce qu'on voit, les fondations, c'était une descente pour les camions. Ça c'était l'ancienne salle de danse qui était de l'autre côté de la rue qui avait été déménagée de ce côté-ci pour faire l'usine.
Mon père aurait voulu essayer de s'associer avec des médecins ou le ministère des Richesses naturelles, qui existait dans le temps, pour continuer les bains d'eau salée qui existaient dans le temps et qui sont supposés avoir fait des guérisons. Paul Shooner : Ah! Ah! Ah! Ah! Étiennette Biron-Bélisle : C'est ce que j'ai entendu. Ça guérit de la goutte, toujours! Paul Shooner : Ah! Ah! Ah! Ah!
Paul Shooner : Moi, je suis Paul Shooner de Pierreville. J'ai quelques souvenirs de l'hôtel. Dans les années là du début 1930, mes souvenirs peuvent remonter jusqu'à ces années-là, j'ai... C'est certain que l'hôtel Abénakis Springs, quand on partait de Pierreville en bicycle en étant jeune... D'abord, nos parents étaient venus nous faire goûter à l'eau de source, quand on descendait ici, au bord de la côte, là où il y avait des fontaines. Et puis, par la suite, durant nos vacances on venait en visite ici boire de l'eau salée. Un autre souvenir que j'ai aussi, c'est que, dans la période que j'ai connue, c'était un monsieur Watts qui était propriétaire. Monsieur Watts, lui, c'était un client du magasin Shooner. Ce monsieur Watts là, il avait... Quand il recevait des touristes là, des Américains surtout, il organisait des sorties sur le lac Saint-Pierre. Il engageait des guides aussi, à tous les automnes, pour faire la chasse aux canards.
Ce dont j'ai eu connaissance, c'est qu'on avait quand même des gens de Pierreville ou de Saint-François-du-Lac qui venaient parce que l'hôtel était un lieu de rencontre surtout les fins de semaine, parce qu'il y avait de la musique à l'hôtel. Il y avait de la danse aussi. Et quand on allait... Quand on avait le sermon du dimanche, ça a été un sujet qui a été traité assez fréquemment parce que dans cette période-là, la danse, je ne sais pas si ça pouvait être un péché, mais, ah! ah! ah!, c'était traité à peu près comme tel. L'attrait principal, je pense que c'était la présence d'eau salée. Les sources d'eau salée ici... Les gens venaient ici pour... On disait que cette eau salée-là avait une propriété curative. Et puis, les gens venaient ici pour prendre des bains d'eau salée. C'était surtout ça l'attrait de l'hôtel.
ENTREVUE DE RENÉ SHOONER
René Shooner : René Shooner, de la famille Shooner bien connue dans la région, dont les ancêtres ont fait affaire avec les gens d'Abénakis Springs pendant des années. Je suis de la Société historique de la région. Actuellement, on est devant la maison de monsieur Watts disons, parce que monsieur Kimpton n'avait peut-être pas la même maison. Ça, je ne le sais pas. Mais, cette maison-là a été construite par monsieur Watts probablement en... En haut, c'est écrit 1880. Je ne sais pas si c'est vrai que ça a été construit en 1880, mais c'est fort possible. Alors, ça a été habité par monsieur Watts et par tous les autres propriétaires d'Abénakis Springs par la suite dont monsieur Biron dont on a parlé aussi. La légende veut que notre source ait été découverte par des Indiens Abénakis qui longeaient la rivière ici. C'était leur lieu de déplacement.
L'embouteillage ne se faisait pas encore. L'eau était réservée à ce moment-là, à l'hôtel. Il y avait toutefois des abreuvoirs publics auxquels tout le monde avait accès de l'autre côté de la route. Et moi, je me souviens, j'avais quatre ou cinq ans, mon père nous amenait boire là. Et puis, je n'étais pas assez grand pour aller... C'étaient des genres d'urnes avec un jet d'eau au-dessus et j'étais trop petit. Alors, il me levait et il me mettait la bouche vis-à-vis le jet d'eau pour que je puisse en boire. Ça devenait une habitude. Alors, tous les gens qui goûtaient à l'eau, pour une première fois, trouvaient que c'était effrayant, que ce n'était pas buvable tellement c'était salé. Mais, on s'habituait très rapidement. Très, très rapidement. Même encore aujourd'hui, de temps en temps, j'en prends encore.
ENTREVUE DE DOMINIC PEARSON
Dominic Pearson : Mon nom est Dominic Pearson. Je suis un des propriétaires de la source Abénakis. On est trois propriétaires dont moi, mon frère et Charles Martel qui est un de mes amis d'université. On a acheté, il y a deux ans, d'un monsieur Lapierre qui est à Drummondville, qui lui l'avait achetée de monsieur Biron, il y a quelques années. Eh bien, nous on distribuait l'eau Abénakis originellement. On a une compagnie de boissons gazeuses. On distribuait cette eau-là dans les Cantons de l'est chez nos clients et puis je connaissais monsieur Lapierre d'avant notre acquisition de la compagnie de boissons gazeuses. Et puis, lui, il nous avait parlé qu'il était intéressé à passer à une autre étape. Donc, on a décidé d'acquérir l'entreprise. En même temps, il y a un historique en arrière de l'eau Abénakis qui n'est pas négligeable, qui nous intéressait beaucoup. Ça fait plusieurs, plusieurs années que c'est embouteillé. Ça fait encore plus longtemps que c'est connu pour la qualité de l'eau minérale et la haute teneur en minéraux que cette eau-là... Elle est unique aussi. Dans les recherches qu'on a faites, on n'a pas trouvé d'autres eaux aussi minérales que cette eau-là, pas seulement au Canada, mais en Amérique du Nord et puis, même au monde.
La petite cabane blanche, c'est là qu'elle est la source, le puits. Nous, on pompe l'eau de cette cabane-là. Et puis, on la met dans un camion citerne avec l'eau d'une autre cabane qui est tout juste en arrière. Et puis là, eh bien... Après ça, on l'apporte à Saint-Jean sur Richelieu, où l'eau est embouteillée. Les machines aujourd'hui, ça produit beaucoup. Ça va vite. Donc, il n'y a pas vraiment de place pour des petits embouteilleurs. Donc, on fait embouteiller notre eau. Mais, l'eau vient de cette cabane-là. Et puis, il y a un tuyau qui traverse dans la terre jusqu'à l'autre place. Alors, le camion vient ici. Il reste là environ 12 heures, le temps qu'il se remplisse. Le monsieur revient chercher le camion citerne après et puis, il l'amène à l'usine de Saint-Jean-sur-Richelieu.