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Musée virtuel du Canada
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L'archipel

Entrevue filmée

Yves Marchand, capitaine et guide pour « Randonnée Nature »
Jean Cadieux, capitaine et guide pour « Excursion dans les marais »

Pour en savoir plus : Randonnée nature

Pour en savoir plus : Société d'aménagement de la baie Lavallière

Transcription de la vidéo : Consulter

ENTREVUES
(8 minutes 20 secondes)

ENTREVUE D'YVES MARCHAND

Alors, je m'appelle Yves Marchand. Je suis guide de la Randonnée nature. Ça fait trois ans que je fais cette randonnée-là dans les îles de Sorel pour promouvoir la beauté de nos îles. J'ai suivi une formation au Biophare. On a une partie historique de la randonnée où on parle des Iroquoiens naturellement qui étaient ici bien avant l'arrivée de Jacques Cartier et de l'arrivée de Jacques Cartier aussi. On parle aussi du fleuve Saint-Laurent, de son importance et de l'importance de le protéger. La Randonnée nature dure trois heures. On fait une partie dans les îles du sud. On fait une partie dans les îles du nord. On est présentement, d'ailleurs, dans une des îles du nord qui est un peu plus sauvage parce que c'était plus difficile de venir installer des chalets du côté nord que du côté sud. Parce que du côté sud, la route est beaucoup plus près des îles. Alors qu'ici pour se rendre, il faut traverser deux ou trois ou quatre îles et plusieurs chenaux pour s'en venir ici. Alors, pour la construction des chalets c'était plus difficile. Alors, c'est resté un peu plus sauvage et il y a beaucoup de marais et de zones inondables ici. On parle des 288 espèces d'oiseaux migrateurs quand on les voit. On parle aussi du poisson qu'on a. Là, présentement, on est... On a remarqué une diminution de la population de perchaudes. Alors, on est dans un moratoire de cinq ans. Alors, la pêche est interdite à la perchaude, ici, dans la région, pour essayer de regrossir la population de perchaudes. On parle aussi de la flore, quelques plantes, comme on expliquait tantôt, de la sagittaire, de la pontédérie et de la plante envahissante, de la salicaire pourpre.

La majorité des gens ne se rendent pas compte à quel point, entre Sorel et Trois-Rivières, on est dans une zone à 90 % naturelle et l'intervention de l'homme n'a pas rien modifié. Alors ici, c'est probablement comme ça que c'était quand Jacques Cartier est arrivé. Il n'y a pas eu beaucoup de changements. Naturellement, la pollution de l'eau, la pollution de l'air ont changé un peu, mais il reste que l'ensemble de l'état de l'habitat des animaux, ici, est sensiblement le même. Alors, c'est ça qui les impressionne. Ce sont ces grandes, vastes plaines inondables et des îles à perte de vue, des canaux. C'est surtout... C'est ça qui les marque le plus.

Il y a une grande partie d'histoire naturellement parce qu'on ne peut pas oublier que dans les îles de Sorel, ici, il y a eu des inondations terribles certaines années. Il y a eu plusieurs personnes qui sont mortes dans ces inondations-là. On ne peut pas oublier non plus les premiers qui sont venus s'installer ici. Germaine Guèvremont qui a écrit son « Survenant ». Alors, les gens quand ils viennent ici, ils sont intéressés à voir à quel endroit était son chalet, de quoi elle s'est inspirée pour écrire « le Survenant ». Alors, il y a une grande partie historique et il y a aussi la partie naturelle, de ce qu'on voit. Comme aujourd'hui, on peut voir comment c'est beau. Souvent, on vient avec des photographes. Comme aujourd'hui, le matin, des gens de la région qui viennent pour voir le lever du soleil ou certains soirs pour voir le coucher du soleil. Mais, ce sont des gens, la plupart des gens qui viennent ici c'est parce qu'ils sont intéressés par la nature.

ENTREVUE DE JEAN CADIEUX

Avant de commencer l'excursion comme telle, j'ai un discours officiel à vous faire. Il faut que je vous parle de la SABL. Vous êtes dans un bateau qui appartient à la Société d'aménagement de la baie Lavallière. Et, alors... Qu'est-ce qu'on fait à la Société? Eh bien, on a principalement deux mandats. Alors, le premier mandat, c'est d'accueillir les gens comme vous en bateau ou encore les groupes scolaires. Et notre objectif, eh bien, c'est de vous parler, je dirais, de la beauté et de la richesse des milieux humides. Parce que tout au long de l'excursion aujourd'hui, ce qui va être à côté de nous, de chaque côté, ça va être des marais, des marécages. Et notre objectif, c'est que lorsque vous allez sortir du bateau, on espère que vous allez être convaincus de l'importance de la conservation de ces milieux-là. Et notre deuxième mandat à la SABL, c'est de faire de la recherche. Alors, tout ce qui est plantes ou animaux qui peuplent ces milieux humides-là, eh bien... en collaboration avec le Service canadien de la faune et le ministère au Québec, on fait de la recherche. Alors, donc, bienvenue dans notre excursion dans les marais. On va essayer de vous faire découvrir plein de belles choses dans ces îles de l'archipel de Sorel.

On peut voir aussi la Grande Aigrette, un très bel oiseau tout blanc, le bec jaune, les pattes noires. Et, ce qui est intéressant de noter, c'est que c'était un oiseau qu'on n'avait pas il y a une trentaine d'années, ici, au Québec.

Alors, la plante que vous voyez là, à votre gauche, c'est une plante fort intéressante dans les milieux humides. C'est une plante qui a un rôle important. Elle va donc filtrer l'eau constamment. On l'appelle la sagittaire. Et, vous savez qu'un des rôles du marais, c'est effectivement de filtrer l'eau. Et donc, la sagittaire avec d'autres plantes du marais ont cette fonction-là. On peut noter aussi en anglais, on va l'appeler la swamp potato. Et, la raison pour laquelle on l'appelle comme ça, c'est que si on arrache la sagittaire, eh bien, au bout on va retrouver un tubercule semblable à une petite pomme de terre. Dans les îles, donc dans ces milieux humides-là, qui sont inondées pour à peu près une période de trois semaines durant l'année, ce n'est pas n'importe quelle essence d'arbre qui va être capable de résister à l'inondation. Alors, ce que vous avez à votre droite, ce sont de très beaux érables argentés. Alors, on a de belles érablières ici. C'est un arbre qui est capable donc de survivre à l'inondation. Et puis, si vous regardez à gauche, on a vraiment un très beau massif de peupliers, ces arbres majestueux, les plus grands, les plus hauts qu'on a là. Ce sont des arbres qui peuvent atteindre de fortes tailles. Et puis, un autre arbre qu'on va retrouver très couramment dans les îles, eh bien, c'est le saule. On a neuf variétés de saules qu'on va retrouver dans les îles.

Au début de la terrasse, vous avez des petites têtes d'arbres qui dépassent. Eh bien, ça, c'est un projet qu'on a mené il y a environ quatre ans. Alors, on a demandé une subvention pour faire de la plantation d'arbres pour justement permettre aux berges… Parce que, il y a beaucoup d'érosion ici, donc la plantation d'arbres va venir aider à enrayer l'érosion.

Ce que vous pouvez voir à votre droite, c'est la structure de la Baie de Lavallière. Donc, le barrage qui nous permet de retenir l'eau à l'intérieur de la baie. Puis, ce qui est le fun de constater au fond c'est... Regardez, on le voit très bien la différence de niveau d'eau. Vous avez au moins peut-être un mètre et demi de différence de niveau entre les eaux de la baie et les eaux du fleuve. Alors, tout ça a été fait par Canards illimités pour permettre de garder notre eau dans ce marais qui fait 21 kilomètres carrés. Un milieu extraordinaire pour la reproduction des canards, les batraciens, les poissons aussi qui viennent y frayer.

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