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Le lac Saint-Pierre

Musée des Abénakis

Non loin de la rivière Saint-François, à Odanak, se trouve le Musée des Abénakis, premier musée autochtone du Québec. Ouvert au public depuis 1965, il a bénéficié de transformations majeures en 2005 par l'agrandissement de la bâtisse qui a doublé sa surface de plancher et par le changement de l'exposition permanente. Celle-ci comprend de nombreux artefacts, des objets, des illustrations et un spectacle multimédia fantaisiste et captivant. Ce musée traite du passé des Abénakis, mais aussi de leur réalité actuelle et de leur vision de l'avenir. Des activités culturelles et éducatives sont offertes au musée ainsi qu'à l'extérieur de ses murs.

Vue extérieure montrant l'ancienne partie en briques rouges du Musée des Abénakis à Odanak.
La première section occupée par le Musée des Abénakis à Odanak se trouve dans une ancienne école.

Pour en savoir plus: Musée des Abénakis

En plus de l'exposition permanente « Wôbanaki, le peuple du soleil levant », le musée propose également une variété d'expositions temporaires en lien avec les Premières Nations. Michelle Bélanger, directrice du Musée des Abénakis depuis 2009, était fière de nous faire découvrir
« Fibres du monde », un magnifique projet collectif d'art textile aux couleurs envoûtantes. Cet immense tissu, d'une longueur de 36 mètres et d'une hauteur de 3,5 mètres, est composé de 263 carrés. Chaque carré, inclus dans une surface hexagonale, est confectionné par une nation qui nous raconte son histoire. Les techniques employées pour réaliser ces carrés reflètent les différences entre les peuples. Ainsi, on aperçoit de la broderie perlée sur peau de caribou, de la soie brodée d'or ou des ailes de papillon, des pierres, des coquillages intégrés à certains tissus. L'ensemble des formes hexagonales qui portent les carrés rappelle les alvéoles d'une ruche, renforçant de cette manière l'idée de la communauté. Cette oeuvre impressionnante a été vue par plus de 1,5 million de personnes à travers le Canada. Selon la conceptrice de ce projet, l'artiste ontarienne Esther Bryan, cette oeuvre vise à célébrer notre humanité, l'harmonie entre les peuples et la diversité culturelle. Pendant six ans et demi, Esther Bryan a cherché des représentants de chaque nation et les a convaincus de créer une oeuvre pour symboliser leurs origines.

Michelle Bélanger, directrice du Musée des Abénakis, devant l'œuvre textile multicolore « Fibres du Monde ».
Exposition « Fibres du monde » présentée du 16 mai au 23 décembre 2012

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Déjà lorsque Michelle Bélanger étudiait au niveau de la maîtrise en muséologie, elle se montrait intéressée par les institutions s'impliquant davantage dans la communauté. Cette démarche apparaissait plus facilement réalisable en travaillant dans une institution muséale de petite dimension. De plus, en oeuvrant dans un musée où le personnel est restreint, on est amené à toucher tous les aspects de la muséologie et ainsi à parfaire son apprentissage. Le Musée des Abénakis lui paraissait tout indiqué pour la réalisation de ses projets car elle pouvait établir des liens directs, plus personnels, avec les gens de la communauté. Elle a dû toutefois prendre le temps nécessaire pour s'y intégrer. Michelle Bélanger aime relever de nouveaux défis. C'est ainsi qu'en persévérant, elle a réussi à faire sa place comme première directrice non autochtone de cette institution. Aujourd'hui, elle consacre une partie de son temps à conseiller ces jeunes Abénakis pour assurer une relève lorsqu'elle quittera ses fonctions.

Michelle Bélanger montrant les artefacts dans l'exposition permanente du Musée des Abénakis.
Exposition permanente « Wôbanaki, le peuple du soleil levant »

Par son dynamisme, Michelle Bélanger tente, en organisant diverses activités, de rejoindre les membres de la communauté abénakise. Elle cherche à les intégrer dans différents projets. Ainsi, lors des fouilles archéologiques effectuées durant l'été 2012 à proximité du musée, six jeunes Abénakis d'Odanak ont reçu une formation puis ont agi comme apprentis archéologues. De plus, un journal de bord accessible sur Internet permettait de suivre le déroulement quotidien des fouilles. Michelle Bélanger mentionne que le volet communautaire du « Projet Fort d'Odanak, le passé revisité » s'ajoute au volet scientifique afin de s'assurer que les gens de la communauté s'approprient le projet archéologique. Cette fouille archéologique menée par Geneviève Treyvaud et Michel Plourde, archéologues de l'Université Laval, vise à retrouver les vestiges de la première église d'Odanak, des artefacts du XVIIIe siècle et des traces du Fort construit par et pour les Abénakis en 1704. Les artefacts viendront enrichir la collection archéologique dont dispose l'institution muséale et seront présentés lors d'une exposition au Musée des Abénakis.

Michelle Bélanger montrant la maquette évoquant la pêche dans l'exposition permanente du Musée des Abénakis.
Exposition permanente « Wôbanaki, le peuple du soleil levant »

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L'exposition « Les treize lunes » est constituée d'oeuvres contemporaines s'inspirant du cycle lunaire autochtone. Elles reflètent de manière créative l'utilisation des techniques ancestrales de la vannerie, mais en innovant par l'ajout de matériaux recyclés ou synthétiques aux fibres naturelles du frêne noir et du bouleau. Ce projet est une collaboration entre les vannières abénakises d'Odanak et l'artiste vannier français Laurent Weiss. Il a été exposé aux Jardins Fruitiers de Laquenexy en France en 2010 et 2011.

Dix oeuvres contemporaines utilisant des techniques ancestrales de vannerie présentées dans le hall du Musée des Abénakis.
Exposition temporaire « Les treize lunes » présentée dans le hall du Musée des Abénakis jusqu'au 11 mars 2013

Le Musée des Abénakis dispose à présent de plusieurs locaux pour recevoir des groupes ce qui facilite la tenue d'activités de toutes sortes. En été, on a la chance aussi d'accéder à un belvédère avec vue sur la rivière Saint-François.

Carte de grande dimension, présentée dans le hall du Musée des Abénakis, montrant les territoires occupés par différents peuples amérindiens.

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À proximité du Musée des Abénakis, on peut visiter une charmante église catholique du début du XIXe siècle.

Petite église en pierres au toit rouge datant de 1828.
Église Saint-François-de-Sales à Odanak datant de 1828

À l'intérieur de cette église, les symboles liés à la culture abénakise côtoient les symboles catholiques observés habituellement dans de tels édifices religieux.

Vue de l'intérieur de l'église Saint-François-de-Sales à Odanak où se trouvent différents symboles religieux.

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Peinture réalisée par le poète Charles Gill, montrant le Christ en croix, présentée dans l'église Saint-François-de-Salles à Odanak.
Peinture du Christ en croix réalisée par le peintre et poète Charles Gill. Cet artiste naquit à Sorel en 1871 et mourut à Montréal, victime de la grippe espagnole, en 1918.

Juste avant de pénétrer dans le boisé, le jaune éclatant des fleurs de topinambour illumine le sentier d'interprétation Tolba à Odanak. Les tubercules de cette plante offrent un substitut intéressant à ceux des pommes de terre car ils ne contiennent pas d'amidon. Tolba signifie tortue en langage abénakis.

Magnifiques plantes aux fleurs jaunes dans le sentier Tolba à Odanak.

En empruntant le sentier Tolba non loin du Musée des Abénakis à Odanak, on observe une variété de plantes dont les fruits sont comestibles. L'aralie à grappes possède des fruits d'un pourpre foncé dont le goût délicieux évoque des parfums d'anis.

Aralie à grappes avec ses fruits pourpres.

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